Quelles sont les particularité du Télescope James Webb ?

Le télescope spatial James Webb (JWST) est un télescope spatial de la NASA conçu pour étudier l’univers lointain dans les domaines de l’infrarouge, de l’ultraviolet et de la lumière visible. Il a été conçu pour remplacer le télescope spatial Hubble et est considéré comme l’un des télescopes spatiaux les plus avancés jamais construits.

Le JWST est équipé d’une série de miroirs et d’instruments de haute précision qui lui permettent de capturer des images et des spectres de lumière très faibles émis par des objets très lointains dans l’univers, tels que des galaxies lointaines et des étoiles en formation. Il est également conçu pour étudier les planètes extrasolaires et pour rechercher des indices de la présence de la vie ailleurs dans l’univers.

Le JWST a été développé conjointement par la NASA, l’Agence spatiale européenne (ASE) et l’Agence spatiale canadienne (ASC). Sa mission est prévue pour une durée de cinq ans, mais il est conçu pour fonctionner pendant au moins 10 ou 20 ans. Le lancement du JWST a été effectué en octobre 2021.

James Webb ouvre les portes de l’Univers vu aux infrarouges

Piliers de la Création / Source : Nasa

C’était un cadeau de 10 milliards de dollars au monde. Une machine qui allait nous montrer notre place dans l’Univers.

Le télescope spatial James Webb a été lancé il y a un an, le jour de Noël, après avoir été planifié, conçu et construit sur une période de trois décennies. Beaucoup se sont demandé s’il serait à la hauteur des attentes en tant que successeur du célèbre télescope spatial Hubble.

Il a fallu attendre quelques mois le temps que son énorme miroir primaire de plus de 6,5 m soit remonté et et mis au point, et que ses autres systèmes soient testés et calibrés.

Mais par contre, l’engin tient bien ses promesses!  Les agences spatiales américaine, européenne et canadienne ont organisé une fête en juillet pour diffuser les premières images en couleur. Ce que vous voyez sur cet article, sont les images qui ont été prise par le nouveau Télescope.

La première chose à retenir au sujet de James Webb est qu’il s’agit d’un télescope infrarouge. Il observe le ciel à des longueurs d’onde de lumière qui vont au-delà de ce que nos yeux sont capables de discerner.

Les astronomes utilisent ses différentes caméras pour explorer des régions du cosmos qui sont pour certaines des grandes tours de gaz et de poussière. Les Piliers de la création étaient une des cibles préférées de Hubble. Sachez qu’il  faudrait plusieurs années en voyageant à la vitesse de la lumière pour traverser toute cette zone de l’espace…

Nébuleuse de la Carène

Nébuleuse de la Carène / Source NASA

On appelle cette scène les Falaises Cosmiques. Il s’agit du bord d’une gigantesque cavité gazeuse à l’intérieur d’une autre nébuleuse poussiéreuse et productrice d’étoiles, connue sous le nom de Carina.

La cavité a été sculptée par le rayonnement ultraviolet intense et les vents des jeunes étoiles chaudes situées juste à côté.

D’un côté de cette image à l’autre, il y a une distance d’environ 15 années-lumière. Une année-lumière est égale à environ 9,46 trillions de km (5,88 trillions de miles).

Galaxie de la Roue de chariot

Galaxie de la Roue de chariot / Source NASA

Cette grande galaxie à droite a été découverte par le grand astronome suisse Fritz Zwicky dans les années 1940. Sa structure complexe en forme de roue est le résultat d’une collision frontale avec une autre galaxie. Son diamètre est d’environ 145 000 années-lumière.

La planète Neptune

La Planète Neptune / Source : Nasa

James Webb ne regarde pas seulement dans l’Univers profond. Il sonde également les objets de notre propre système solaire. Ce joyau est la huitième planète en partant du Soleil : Neptune, vue avec ses anneaux. Les petits points blancs qui l’entourent sont des lunes, tout comme la grande « étoile pointue » au-dessus. C’est Triton, le plus grand satellite de Neptune. Les pointes sont un artefact de la façon dont le système de miroir de James Webb est construit.

Nébuleuse d’Orion

La Nébuleuse d’Orion / Source: Nasa

Orion est l’une des régions les plus familières du ciel. Il s’agit d’une région de formation d’étoiles, ou nébuleuse, située à environ 1 350 années-lumière de la Terre. Ici, Webb photographie une caractéristique appelée la barre d’Orion, qui est un mur de gaz dense et de poussière.

Dimorphos

Dimorphos / Source : Nasa

Dans l’une des grandes histoires de l’espace de l’année, la Nasa a envoyé un vaisseau spatial contre un astéroïde, appelé Dimorphos, pour voir s’il était possible de dévier la trajectoire de ce rocher de 160 mètres de large. Il s’agissait de tester une stratégie visant à défendre la Terre contre les astéroïdes menaçants. James Webb a capté la pluie de débris (1 000 tonnes) due à l’impact.

WR-140

WR-140 / Source: Nasa

C’est l’une des images Webb les plus intrigantes de l’année. Le « WR » fait référence à Wolf-Rayet. C’est un type d’étoile, une grosse étoile qui arrive à la fin de sa vie. Les Wolf-Rayet soufflent d’énormes vents gazeux dans l’espace. Une étoile « amie » – invisible sur cette image – compresse ces vents pour former de la poussière. Les amas de poussière que vous voyez s’étendent sur plus de 10 trillions de km. C’est 70 000 fois la distance entre la Terre et notre Soleil.

C’est 70 000 fois la distance entre la Terre et notre Soleil.

La « galaxie fantôme » / Source: Nasa

M74, surnommée la galaxie fantôme, est connue pour ses bras spiraux particulièrement imposants. Elle se trouve à environ 32 millions d’années-lumière de la Terre, dans la constellation des Poissons, et se trouve presque face à nous, offrant à Webb une vue parfaite de ses bras et de leurs structures. Les capteurs du télescope sont particulièrement efficaces pour repérer les fins filaments de gaz et de poussière

Illustration de James Webb dans l’espace : Le télescope devrait offrir encore 20 ans de bons et loyaux services. / Source : Nasa